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Apprentissage supervisé et non supervisé : Quelles différences ?

Temps de lecture 9 min

Introduction

L’intelligence artificielle (IA) et le machine learning (apprentissage automatique) sont partout autour de nous, que ce soit dans les systĂšmes de recommandation en ligne, les assistants vocaux, la reconnaissance faciale ou encore la conduite autonome. Mais comment fonctionnent ils rĂ©ellement ? Comment apprennent ils de nos comportements, de nos prĂ©fĂ©rences et de nos interactions ? L’IA utilise diffĂ©rents types d’apprentissage, parmi lesquels l’apprentissage supervisĂ© et l’apprentissage non supervisĂ© jouent un rĂŽle de premier plan. Vous, en tant qu’experts, ĂȘtes certainement familiers avec ces termes, mais avez-vous vraiment quelles sont les diffĂ©rences entre ces deux types d’apprentissage ? Si non, cet article est pour vous !

Principe et fonctionnement de l’apprentissage supervisĂ©

L’apprentissage supervisĂ© est un processus d’apprentissage dans lequel on fournit Ă  l’algorithme un ensemble de donnĂ©es d’entrĂ©e (les donnĂ©es) avec leurs rĂ©sultats correspondants (les étiquettes). L’objectif est d’entraĂźner un modĂšle de machine learning Ă  comprendre la relation entre les donnĂ©es d’entrĂ©e et les rĂ©sultats, afin qu’il puisse prĂ©dire le rĂ©sultat d’une nouvelle donnĂ©e d’entrĂ©e.

Pour ĂȘtre plus clair, imaginez que vous voulez dresser un chien. Vous lui donnez un ordre (la donnĂ©e d’entrĂ©e) et vous lui montrez comment rĂ©agir (l’étiquette). Avec suffisamment d’entraĂźnement, le chien apprendra Ă  associer l’ordre avec la rĂ©action appropriĂ©e. Il pourra alors rĂ©agir correctement Ă  l’ordre mĂȘme sans que vous lui montriez comment le faire.

apprentissage supervisé

Classification et régression : deux applications majeures

La classification et la rĂ©gression sont deux types de problĂšmes que l’apprentissage supervisĂ© tente de rĂ©soudre. La classification est utilisĂ©e lorsque l’objectif est de prĂ©dire une Ă©tiquette de classe spĂ©cifique. Par exemple, dans un filtrage de spam par e-mail, l’IA doit classer chaque e-mail comme “spam” ou “non-spam”.

La rĂ©gression, en revanche, est utilisĂ©e lorsque l’objectif est de prĂ©dire une valeur continue. Par exemple, l’IA peut ĂȘtre utilisĂ©e pour prĂ©dire le prix d’une maison en fonction de caractĂ©ristiques telles que sa taille, son emplacement, son Ăąge, etc.

Principe et fonctionnement de l’apprentissage non supervisĂ©

Contrairement Ă  l’apprentissage supervisĂ©, l’apprentissage non supervisĂ© fonctionne sans Ă©tiquettes. C’est-Ă -dire que l’algorithme apprend Ă  partir d’un ensemble de donnĂ©es d’entrĂ©e sans connaĂźtre les rĂ©sultats correspondants. L’objectif est de dĂ©couvrir des structures, des modĂšles ou des relations cachĂ©es dans les donnĂ©es.

Pour reprendre l’analogie du chien, imaginez que vous laissez votre chien explorer librement son environnement. Le chien apprendra Ă  reconnaĂźtre diffĂ©rents objets, Ă  comprendre leur utilitĂ©, et Ă  se comporter de maniĂšre appropriĂ©e sans que vous ayez Ă  lui donner d’ordres ou Ă  lui montrer comment rĂ©agir.

apprentissage non supervisé

Le clustering et la dĂ©tection d’anomalies : deux applications majeures

Le clustering est une technique d’apprentissage non supervisĂ© qui consiste Ă  regrouper des points de donnĂ©es similaires. Par exemple, l’IA peut utiliser le clustering pour segmenter des clients en diffĂ©rents groupes en fonction de leurs comportements d’achat.

La dĂ©tection d’anomalies, en revanche, est utilisĂ©e pour identifier des points de donnĂ©es qui se dĂ©marquent des autres. Par exemple, l’IA peut utiliser la dĂ©tection d’anomalies pour repĂ©rer une activitĂ© de carte de crĂ©dit suspecte.

L’apprentissage par renforcement, un autre type d’apprentissage

L’apprentissage par renforcement n’est ni supervisĂ© ni non supervisĂ©, mais il mĂ©rite d’ĂȘtre mentionnĂ©. Dans l’apprentissage par renforcement, un agent apprend Ă  effectuer des actions dans un environnement afin de maximiser une certaine rĂ©compense. Il explore l’environnement, fait des erreurs, apprend de ses erreurs et s’adapte pour amĂ©liorer ses performances.

Par exemple, l’IA peut utiliser l’apprentissage par renforcement pour apprendre Ă  jouer Ă  un jeu. Au dĂ©but, l’IA fait beaucoup d’erreurs et perd souvent. Cependant, chaque erreur est une occasion d’apprendre. Au fil du temps, l’IA s’adapte et amĂ©liore ses performances jusqu’à ce qu’elle devienne trĂšs compĂ©tente, voire meilleure que les joueurs humains.

Le monde de l’apprentissage machine est vaste et complexe, mais avec ces informations, vous serez mieux armĂ©s pour comprendre les diffĂ©rentes mĂ©thodes d’apprentissage et leur utilisation dans l’IA.

La réduction de dimensionnalité : une application majeure

Au-delĂ  du clustering et de la dĂ©tection d’anomalies, une autre application majeure de l’apprentissage non supervisĂ© est la rĂ©duction de dimensionnalitĂ©. Cette technique consiste Ă  diminuer le nombre de variables alĂ©atoires prises en compte pour simplifier l’analyse.

Dans un monde de plus en plus connectĂ©, nous collectons des volumes considĂ©rables de donnĂ©es, souvent avec de nombreux attributs. Par exemple, dans le domaine de la santĂ©, des milliers de variables peuvent ĂȘtre collectĂ©es sur un patient, allant de ses signes vitaux Ă  son gĂ©nome complet. L’analyse de ces ensembles de donnĂ©es massifs peut ĂȘtre complexe et chronophage pour les algorithmes d’apprentissage.

C’est lĂ  qu’intervient la rĂ©duction de dimensionnalitĂ©. Cette technique, basĂ©e sur l’apprentissage non supervisĂ©, permet de transformer les donnĂ©es d’origine en un nouvel ensemble de donnĂ©es de moindre dimension, plus facile Ă  gĂ©rer pour les algorithmes d’apprentissage. Cette transformation se fait de maniĂšre Ă  conserver l’information essentielle contenue dans les donnĂ©es initiales.

En rĂ©sumĂ©, la rĂ©duction de dimensionnalitĂ© peut ĂȘtre une Ă©tape cruciale dans le processus de machine learning, permettant de simplifier les jeux de donnĂ©es complexes et de faciliter l’entraĂźnement des modĂšles d’apprentissage.

Clustering

Apprentissage supervisĂ© vs non supervisĂ© : quelles implications pour l’avenir de l’IA ?

L’avĂšnement de l’intelligence artificielle (IA) a ouvert de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines, de la mĂ©decine Ă  la finance, en passant par le marketing et l’automatisation industrielle. Dans ce contexte, l’apprentissage supervisĂ© et non supervisĂ©, avec leurs diffĂ©rentes applications, jouent un rĂŽle central.

L’apprentissage supervisĂ©, avec sa capacitĂ© Ă  prĂ©dire des rĂ©sultats Ă  partir de donnĂ©es Ă©tiquetĂ©es, a dĂ©jĂ  montrĂ© son potentiel dans des domaines comme le diagnostic mĂ©dical, la dĂ©tection de fraudes ou la recommandation de produits. Cependant, l’obtention de donnĂ©es d’entrainement de qualitĂ© et en quantitĂ© suffisante peut parfois reprĂ©senter un dĂ©fi.

De son cĂŽtĂ©, l’apprentissage non supervisĂ©, qui permet de dĂ©couvrir des structures cachĂ©es dans les donnĂ©es, offre des opportunitĂ©s intĂ©ressantes dans des domaines oĂč la quantitĂ© de donnĂ©es est trop grande ou trop complexe pour ĂȘtre Ă©tiquetĂ©e. C’est le cas par exemple dans l’analyse de signaux biologiques, la dĂ©tection d’anomalies dans des flux de donnĂ©es massifs, ou encore la personnalisation de l’expĂ©rience utilisateur dans les services en ligne.

Enfin, l’apprentissage par renforcement, qui consiste Ă  apprendre par essai et erreur, ouvre de nouvelles perspectives, notamment dans le domaine des jeux vidĂ©o, de la robotique, ou encore de l’automatisation des tĂąches complexes.

Conclusion

Pour conclure, l’apprentissage supervisĂ© et l’apprentissage non supervisĂ© sont deux types d’apprentissage essentiels en machine learning. Si l’apprentissage supervisĂ© permet de prĂ©dire des rĂ©sultats Ă  partir de donnĂ©es Ă©tiquetĂ©es, l’apprentissage non supervisĂ© offre la possibilitĂ© d’extraire des informations pertinentes de larges ensembles de donnĂ©es non Ă©tiquetĂ©es.

Ces deux types d’apprentissage, aux mĂ©thodes et aux applications diffĂ©rentes, sont complĂ©mentaires et constituent les piliers de l’intelligence artificielle. En comprenant leurs diffĂ©rences et leurs spĂ©cificitĂ©s, nous pourrons mieux exploiter leurs potentiels et faire avancer le domaine de l’IA.

Enfin, il est important de noter que l’apprentissage supervisĂ© et l’apprentissage non supervisĂ© ne sont pas les seules formes d’apprentissage en machine learning ; d’autres types, comme l’apprentissage par renforcement, offrent Ă©galement de nombreuses possibilitĂ©s et continuent d’évoluer rapidement.

GrĂące Ă  ces diffĂ©rentes mĂ©thodes, l’IA se perfectionne de jour en jour, promettant des avancĂ©es significatives dans de nombreux domaines. Alors, restez connectĂ©s pour suivre les derniĂšres Ă©volutions de cette technologie passionnante !

FAQ

L’apprentissage supervisĂ© est un type d’apprentissage automatique oĂč un algorithme est entraĂźnĂ© Ă  partir d’un jeu de donnĂ©es Ă©tiquetĂ©es. Les donnĂ©es Ă©tiquetĂ©es sont des donnĂ©es dotĂ©es d’une Ă©tiquette, qui indique Ă  l’algorithme ce qu’elles reprĂ©sentent et comment elles doivent ĂȘtre traitĂ©es.
La principale diffĂ©rence entre l’apprentissage supervisĂ© et non supervisĂ© est que l’apprentissage supervisĂ© utilise des donnĂ©es Ă©tiquetĂ©es pour former un algorithme, alors que l’apprentissage non supervisĂ© n’utilise pas de donnĂ©es Ă©tiquetĂ©es. L’apprentissage non supervisĂ© cherche Ă  trouver des relations existantes dans les donnĂ©es et Ă  les exploiter pour comprendre le comportement des variables.
L’apprentissage supervisĂ© est le type d’apprentissage le plus commun et est particuliĂšrement utile pour rĂ©soudre des problĂšmes oĂč il existe une relation claire entre les entrĂ©es et les sorties. Il peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© pour prĂ©dire des valeurs futures basĂ©e sur le passĂ©e ou pour classer des objets Ă  partir de catĂ©gories prĂ©dĂ©finies.
L’apprentissage non supervisĂ©e peut ĂȘtre utilisĂ©e pour rĂ©soudre des problĂšmes tels que la rĂ©duction de dimensionnalitĂ©, la dĂ©couverte de tendances cachĂ©s ou la segmentation de clients basĂ©e sur un ensemble de variables. Il peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e pour trouver des similaritĂ©s entre les objets ou les groupes.
La principale limite de l’utilisation du machine learning non supervise est qu’il n’est pas possible d’obtenir une prise en charge significative pour des dĂ©cisions critiques car il s’agit seulement d’un algorithme qui cherche Ă  trouver des relations dans les donnĂ©es sans connaĂźtre le contexte. Par consĂ©quent, il ne peut pas garantir une prise en charge significative pour des dĂ©cisions critiques.
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